L’Académie accueille les maîtres maçons pour des conférences sur des thématiques choisies pour l’année d’un cycle.
L’Académie Maçonnique est née dans sa forme initiale au cours d’un déjeuner-débat qui réunissait, le samedi 3 mai 2008 dans un restaurant parisien, des Frères et Sœurs d’obédiences diverses et dont la compétence dans le domaine de la Franc-Maçonnerie était connue.
La conférence, intitulée « Éloge des Rituels », fut présentée par Michel Warnery, membre de la Grande Loge Suisse Alpina et vice-président du groupe de recherche Alpina, et commentée par Jean-Bernard Lévy et Alain Bernheim. La réunion était présidée par Michaël Segall.
Au cours de la discussion – et par la suite – il fut considéré utile et nécessaire de perpétuer ce genre de rencontres qui comblaient une lacune béante dans le domaine de la recherche maçonnique: celui de la compréhension des tenants et des aboutissants du Rite Écossais Ancien et Accepté spécifiquement et de la Franc-Maçonnerie en général. La plupart des participants décidèrent donc de constituer un groupe pérenne qui se rencontrerait périodiquement et de la même manière.
Ce qui fut fait et notre Frère Michaël Segall devint le premier président. Ainsi fut constituée, en conformité avec la loi de 1901, une association autonome et indépendante qui prit le nom d’« Académie Maçonnique ». Ce nom ne fut nullement choisi par un désir de «paraître» mais simplement parce que l’un de ses membres fondateurs l’avait déjà déposé quelque temps auparavant, en était donc propriétaire et nous l’avait offert. Nous fîmes avec les moyens du bord. La première réunion formelle de l’Académie eut lieu le 17 janvier 2009, avec une brève présentation du cycle « Franc-Maçonnerie et Structure » par Michaël Segall et la conférence « Structures des rites de passage » de Jean-Bernard Lévy.
Quant aux buts, comme nous le savons tous, la Franc-Maçonnerie regorge de loges, de groupes et de sociétés de recherche maçonnique de qualité très variable et l’on aurait pu aisément douter de l’opportunité d’en créer une de plus. Mais tous les groupes existants semblent concentrer leurs travaux sur une sorte de paléontologie, d’anatomie, de travail de dissection de notre Ordre.
En effet ils en étudient les détails de plus en plus petits de l’histoire, de l’évolution, des structures, du symbolisme, des rites, des rituels, des biographies de ses membres célèbres et moins célèbres – et ainsi de suite. Il manquait à notre avis un aspect important : l’étude de la philosophie du Rite Écossais Ancien et Accepté et de la Franc-maçonnerie en général.
Il manquait donc aussi un groupe qui puisse constituer à terme une référence dans l’étude de tout ce qui se cache derrière les détails matériels, tout en étant constitué de maçons sachant éviter tous les pièges que l’occultisme, l’obscurantisme, le fanatisme, la superstition, le ouï-dire et même les légendes (parfaitement respectables par ailleurs dans leur domaine particulier) pourraient leur tendre dans cette recherche.
C’est dans cet esprit voulu par ses fondateurs que « L’Académie Maçonnique » continue de travailler.